Beaucoup de nos clients nous le disent, le manque de visibilité actuel sur leurs marchés respectifs n’aide pas à prendre sereinement la décision de recruter, et pourtant, ils sont suroccupés : dans les TPE/PME que nous accompagnons c’est souvent à eux que revient le rôle de trouver des débouchés, des financements, et plus que jamais ils sont attendus par leurs équipes pour donner un minimum de perspectives et d’élan. 

Notre récent baromètre 2025 des défis et ressources des Dirigeants de TPE/PME  fait ressortir 2 grandes tendances :

  • Une fatigue de sens, due en grande partie à ce manque de visibilité qui permet plus difficilement de donner un cap à son entreprise 
  • Une charge mentale forte, tant les préoccupations sont nombreuses, de la trésorerie au chiffre d’affaires en passant par les RH ou la stratégie, en particulier dans ce climat économique moins porteur. 

Parmi les solutions plébiscitées, deux sortent du lot : 

  • Rompre la solitude du dirigeant, se retrouver entre pairs, prendre des avis, des conseils, un accompagnement, du coaching… 
  • Déléguer, exercice cité de nombreuses fois comme ayant “changé la vie” de ces dirigeants. 

Mais déléguer peut faire peur : vais-je garder le contrôle, n’est-ce pas prendre trop de risques ? Regardons plus en détail et voyons concrètement quelles solutions peuvent probablement aider sans pour autant être trop risquées. 

Dans notre expérience, il y a deux types de situations quand on délègue : 

Première situation : avoir recours à des compétences pointues, pour déléguer des tâches qui incombent aux dirigeants mais dont ils ne sont pas spécialistes 

  • François-Xavier est ingénieur de formation, très familier des process d’ingénierie de sa société ; il l’était moins des technicités financières et dans une période de croissance externe, il éprouvait le besoin de se faire épauler par un spécialiste. C’est ainsi que Gwenn est arrivée, progressivement. Elle a commencé comme indépendante, le temps de travailler sur un premier dossier, puis a peu à peu augmenté son temps de travail pour ensuite être en CDI à 90% de temps.
  • David de son côté avait dans son fonds d’investissement des problématiques pointues en RH, dont il ne pouvait anticiper le volume horaire. Nous avons trouvé Christophe, qui a commencé par faire un état des lieux RH en 13 points, sur quelques jours de travail, pour ensuite intervenir 1,5 jour par semaine pendant plusieurs années.

Deuxième situation : déléguer des tâches qui pèsent peut-être aux dirigeants, ce qui leur permet de se recentrer sur des missions qui apportent davantage de valeur à leur entreprise. C’est souvent le cas de l’administratif

  • Stéphane dirige un cabinet de conseil d’une quinzaine de personnes, il avait l’habitude de faire son administratif le soir et le week-end, la priorité étant donnée aux journées de conseil chez les clients et à l’animation de son équipe. Mais il n’avait pas de quoi remplir un temps plein alors il ne se posait pas la question de déléguer… ce qui a changé en nous rencontrant. Il a trouvé Nadine qui a pris en charge non seulement son administratif mais aussi la communication de sa société, l’organisation des événements. Le tout à raison de 3/5ème. Un vrai soulagement. 
  • Coach et formatrice, Florence avait besoin de se concentrer sur sa plus grande valeur ajoutée, les séances de coaching et de formation. En s’appuyant sur Armelle, indépendante, à raison de quelques heures par semaine, elle a pu le faire sans pour autant que cela ne prenne des proportions trop importantes. 

Dans les deux situations, que l’on ait recours à des compétences pointues qui permettront d’aller plus loin, ou que l’on délègue une partie de ses responsabilités pour se concentrer sur sa plus grande valeur ajoutée, il existe des solutions pour ne pas prendre trop de risques et dimensionner l’aide à la taille de votre entreprise 

  • Recruter mais à temps partiel 
  • S’appuyer sur des indépendants 

Quelques exemples légers et adaptés :

  • Dorothée, DAF temps partagé, a commencé par faire une mission de quelques jours pour mettre à plat le pilotage et les process financiers d’un cabinet de coaching, pour ensuite apporter une aide très ponctuelle et perlée quelques heures par trimestre.   
  • Pascal a une nouvelle assistante en CDI à mi-temps, Sonia, qui vient tous les matins au bureau et lui facilite aussi bien son organisation personnelle que professionnelle. 
  • François intervient 2 jours par semaine pour prendre en charge l’administratif et les finances d’une congrégation religieuse. 
  • Laure travaille entre 5 et 15h par semaine pour coordonner l’organisation d’événements, la gestion, les adhésions et la communication d’une association d’anciens d’université.

Et la bonne nouvelle, c’est que ces personnes ont choisi de travailler ainsi, quelques heures par jour, quelques jours par semaine, en temps partagé, en slashing… Ce n’est pas subi, c’est ce qui leur permet de donner le meilleur d’elles-mêmes parce qu’elles conservent un équilibre avec d’autres engagements !  

 

Alors, quel est le plus grand risque à votre avis ? Se faire aider … ou ne pas se faire aider ?